LE PONT DE MONTMERLE-sur-Saône
Regarde,
Il flotte dans l’air, entre le ciel et l’eau
Il se balance au souffle du vent
Comme une escarpolette entre deux rives
Ecoute,
Ses lattes à claires-voies,
Qui pleurent sous les pneus des automobiles
Et rigolent sous mes pas timides et peureux
Sens,
La vase poissonneuse
Elle s’infiltre par les interstices
Dans les ais de son tablier tout en bois
Goûte,
Sur tes lèvres, la Saône qui roucoule,
Eau fade et tranquille de la rivière
Qui sinue et flâne dans son lit
Je ferme les yeux sur hier
Les chevaux ahanaient
Sur les chemins de hallage
En tirant les péniches