Edgar Quinet (suite)
« Le plus grand bonheur de l’homme, le seul qui résiste à l’épreuve, c’est de donner un gage à ses convictions. »
Gage ou défi ? S’il s’agit d’un défi, Edgar le releva en perdant ses illusions sans s’égarer de son idéal empreint de liberté.
Rien n’est facile car l’homme cependant, dont l’émotivité est viscérale, a maintes occasions d’être blessé. Il subit les aléas du destin, non comme des événements rédhibitoires, mais comme des prises de conscience et des tournants fatals auxquels il lui faut faire face pour évoluer.
Lorsqu’il est enfant, c’est le bon terreau sur lequel il pousse, c’est l’univers qui l’environne qui le font grandir. La nature le nourrit. « Quoi que nous eussions toujours de beaux jardins, ceux de Fenille , un vrai jardin des plantes, ceux de Meillonnaz , je semais sur le bord de nos fenêtres des jardins en terrasses que je plantais régulièrement de brins d’herbe et de jasmin en guise d’arbres ; il me semblait que ces brins d’herbe allaient, au contact de mes pierres enchantées se métamorphoser en magnifiques bosquets, tels que ceux du Prince Charmant. »
Il coudoie l’aisance dans sa famille et l’indigence matérielle et intellectuelle des couches populaires pour qui il montre une grande sollicitude.
Il s’intéressera aux études fort tard. Puis il deviendra ce travailleur de longue haleine qui ne ménagea pas sa peine et crut en ses valeurs pour gravir une à une les marches de la réussite.